Quentin Audiffren, Joueur et capitaine de l’équipe senior
D’où viens-tu et quel âge as-tu ?
Je suis né à Toulouse et j’ai 32 ans. Je suis monté vivre à Paris il y a 11 ans.
Que fais-tu dans la vie ?
Je suis product manager chez Reezocar, une startup rachetée par le groupe Société Générale qui vend des voitures en ligne.
Comment es-tu entré dans le monde du rugby ?
J’ai commencé en mini-poussin à l’âge de 5 ans. Je ne viens pas d’une famille avec une grosse culture rugby à la base, mon père était un ancien footballeur.
Ce sont les copains de mon école maternelle qui m’ont fait commencer le rugby même s’ils ont vite arrêté.
J’ai pris ma première licence au Racing Club Saudrune qui évolue aujourd’hui en Fédérale 3.
Quand es-tu arrivé au PUC ?
Je suis arrivé au PUC à mes 21 ans après être passé par le club de Colomiers où j’ai joué jusqu’en espoirs. À l’époque où je suis arrivé, le club était remonté en Fédérale 2 depuis un ou deux ans. On avait un statut de favori avec des ambitions et un peu plus de moyens… Je suis encore un des rares à avoir connu les fixes au PUC (rires).
Je suis venu au PUC grâce à mon réseau de contacts car des gens de mon entourage connaissaient les anciens entraîneurs, Zézette et Steph Eymard.
Comment as-tu vécu l’année de la remontée en Fédérale 1 ?
C’était magnifique ! C’est mon plus beau souvenir au club. Cette saison de la montée, j’avais le sentiment que tout nous réussissait, que les planètes s’alignaient et que tout le travail que l’on avait effectué depuis 3 ou 4 saisons portait enfin ses fruits. C’était très satisfaisant de sentir que l’équipe jouait de mieux en mieux avec un effectif malgré tout assez stable. Nous avions un noyau dur depuis quelques saisons qui a beaucoup bossé, et l’on était enfin récompensé de notre travail.
Comment se passe cette saison 2022-2023 ?
C’est comme prévu ! C’est dur, mais ce n’est pas surprenant. On savait que l’objectif était le maintien et c’est bien pour le mental de l’avoir acquis assez tôt et de ne pas devoir attendre la dernière journée. En début de saison, il y avait un sentiment général de « peur » que la marche soit trop haute et que la saison soit une longue galère. Mais après le premier bloc et les bons résultats qu’on a obtenus, notamment cette victoire contre Beauvais lors de la première journée, on a commencé à se dire qu’on était à notre place et qu’on pouvait continuer de gagner des matchs. La confiance s’est construite petit à petit en gagnant les matchs importants face à nos concurrents directs.
Pour ce qui est de l’état d’esprit et de la cohésion, on retrouve toujours ce noyau dur, mais en plus il y a un début de renouvellement générationnel avec les jeunes espoirs qui amènent une nouvelle dynamique. J’espère qu’ils perpétueront l’état d’esprit du PUC.
Que vas-tu faire une fois les crampons raccrochés ?
C’est ce qui me fait le plus peur (rires). Je me pose beaucoup de questions : est-ce que je change de sport ? Est-ce que je me mets au touch avec les plus vieux le lundi soir ?
Je pense que je vais tester d’autres choses et trouver des sports pour me challenger car j’en ai encore besoin. Je suis contraint d’arrêter le rugby à ce niveau pour des raisons de santé, notamment à cause de mes cervicales, mais j’ai toujours cet esprit de compétition qu’il faudra que j’alimente.
Aurais-tu une anecdote à nous raconter ?
J’ai réfléchi à cette question pour savoir ce que j’allais dire (rires).
C’était lors de me première saison au club il y a 10 ans. C’était la dernière journée du championnat et on allait terminer 5e sans phase finale à jouer. On va jouer à Beaune qui était déjà qualifié et qui préparait son premier match de phase finale.
Tradition du PUC oblige, on se déguise tous pour ce dernier match de poule. Il y avait de très beaux spécimens cet après-midi comme les Power Rangers ou les Télétubbies. Finalement, on bat Beaune ce jour-là et ils perdent en plus dès le premier tour de phase finale contre Niort. On était alors tombé sur une interview du coach qui avait dit : « Il ne fallait pas s’attendre à mieux en ayant perdu contre les Télétubbies ». On avait beaucoup ri en lisant ça.
Quel est ton meilleur souvenir avec le club ?
Il y en a beaucoup, mais je pense que c’est le match de l’année dernière quand on va jouer Voiron chez eux en 1/16e de finale. On arrive dans un stade où il y avait deux tribunes pleines à craquer et assez hostiles à notre égard. Le speaker avait commencé à chauffer les supporters pendant l’échauffement et dès le début du match.
On a éteint l’ambiance en 20 minutes en survolant le match. C’était l’aboutissement de notre saison et de notre travail. Le retour était monumental et Xavier nous avait dit « Les gars pas de bringue ! On a un match à gagner dans une semaine ». Mais on savait au fond de nous qu’on était déjà quasiment en Fédérale 1 car on avait presque 35 points d’avance.
Si tu devais résumer le club en un mot ?
C’est un niveau dans lequel je me retrouve parce que l’on est exigeant avec nous-même sans se prendre pour d’autres. On veut gagner, mais on garde les pieds sur terre. C’est une mentalité qui est propre au PUC et je ne pense pas que d’autres clubs l’aient ou la comprennent.
Un petit mot pour finir ?
Le PUC c’est le club de ma vie, je garde des souvenirs incroyables de chacune de mes 10 saisons. Je resterai lié au club pour toujours et je continuerai à venir voir les matchs. Si un jour je peux l’aider de quelque manière que ce soit je le ferai.
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