Retour sur l’interview puciste de Xavier Teissedre, entraîneur de l’équipe première
D’où viens-tu et quel âge as-tu ?
Je suis né à Aurillac et j’ai grandi dans un petit village situé à 20 minutes en voiture : Saint-Cernin. Troisième terrain le plus haut de France après Briançon et Sallanches. 1000 mètres d’altitude, l’hiver, tu sais pourquoi tu vas t’entrainer ! Les locaux sont généreux et entiers.
J’ai 42 ans.
Que fais-tu dans la vie ?
Je suis chargé de communication pour France Universités, association qui représente et valorise toutes les universités de métropole et d’Outre-mer. Il y en a 77 et elles représentent plus d’1,6 millions d’étudiants.
Comment es-tu arrivé dans le monde du rugby ?
À l’âge de 14 ans avec les copains et mon papa qui était président du Racing Club Saint-Cernin.
J’ai joué 20 ans. Après ma formation cantalienne, j’ai touché un bouclard de Fed 1 avec Limoges puis foulé la pelouse de Cher du Prat aux côtés de Creusois accueillants et aimants. J’arrive à Paris en 2009 au CSM Finances, grâce à Mathieu Brauge. J’enchaine direct en tant qu’entraineur. Je le suis depuis maintenant 11 ans, dont 9 années au PUC.
Quand es-tu arrivé au PUC Rugby ? Et qu’y as-tu fait ?
En 2013, recruté par Stéphane Eymard et avec la confiance de Jérôme et Lionel. J’intègre le PUC la même année que Vincent Ouzet et je viens former une doublette en B avec Bruno Baumer. Je dois beaucoup à ces hommes ainsi qu’à Flo Bonnefoy. Les 3 premières années, j’ai eu la chance d’être en formation continue avec des coachs de haut niveau.
En 9 saisons, je pense et j’espère avoir fait beaucoup de choses. Impossible de les résumer en quelques mots. Ce qui est sûr, c’est que j’y ai fait plein de très belles rencontres.
Comment as-tu vécu cette saison ?
Déjà, cette saison est particulière parce qu’elle vient après deux années de Covid, deux années qui sportivement commencent très bien, mais sont interrompues les deux fois par la pandémie. Notre progression est stoppée malgré nous, le groupe a faim et les attentes pour 2021/2022 sont fortes, pour tout le monde.
Notre staff sportif est entièrement renouvelé, on démarre très fort, les deux équipes jouent tout de suite le haut de tableau, on sent vite que nos objectifs de qualifications vont être atteints, aux joueurs maintenant de décider à quelles places, pour quelles phases finales.
Qualifier nos deux équipes est une immense fierté et le parcours en phases finales l’est évidemment encore plus. Même si nos espoirs ne passent pas le quart de finale, c’est tout un groupe qui est récompensé avec l’accession en fédérale 1. La joie du peuple violet — le staff, les joueurs, les familles, les amis, les enfants, les bénévoles, les anciens et tous les autres — au soir du match après Voiron fait que, même s’il y a eu des moments difficiles, cette saison est un aboutissement et me rend heureux. On ne s’est jamais pris pour d’autres et on a réussi !
Que comptes tu faire l’année prochaine ?
Enfin inviter Seb Lawrence à manger chez moi.
Aurais-tu une anecdote à nous raconter ?
J’en ai 1000 !
Je m’en permets deux.
Juin 2014, quart de finale avec la B à Blois contre Angoulême. Gaspar Ribes rentre à la 60e, il n’est pas vraiment dans son match. Sur un temps mort, avant une touche, juste devant notre cahute d’entraineurs, il dit à Johnny Missue : « Jojo, j’y suis pas, réveille-moi ». Ni une ni deux, Jojo lui décroche une baffe de maçon en pleine tasse, Gaspar est à moitié assommé, puis les deux compères fileront en demi-finale.
Août 2019, stage de pré saison dans l’Essonne, à Saint-Chéron, terre de rugby. Hébergé en tentes dans un camping sur un matelas de cailloux et de racines d’arbres, (tard) dans la soirée, alors qu’on festoyait en plein air, Arthur Jaylé, le magicien, on ne sait pas pourquoi, prend le volant d’une voiturette de camping et en percute une autre, juste devant nous. Parechoc en deux, propriétaire du camping désespéré. Arthur me dira juste après avec sa gueule d’ange : « J’ai pas compris ce qui s’est passé Xav, j’ai pas fait exprès… ». Je n’ai pas eu d’autres réactions que de rire…
As-tu des passions en dehors du rugby ?
Ma fille.
Si tu devais résumer le PUC Rugby en un mot ?
Des plus petits aux plus grands : Exemplarité.
Un petit mot pour finir ?
Merci ! Merci au PUC de m’avoir fait évoluer sur 9 années de ma vie. Force, plaisir et détermination aux joueurs qui vont croquer à la fédérale 1. Avec Kévin et Brice, ils ont deux très bons guides.
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