Adrien Buononato ancien entraîneur de l’équipe première
Quel est ton parcours ?
J’ai commencé le rugby dans un club proche de mon village : Rodéal Club Rugby (à l’époque en national 3). J’y suis resté jusqu’en junior.
Je suis ensuite parti pour Valence Roman et j’y suis resté jusqu’en senior. Je faisais mes études à Grenoble et je jouais aussi avec la fac avec laquelle nous avons réussi à décrocher un titre de champion de France universitaire.
Après un passage par Chamberry, je suis arrivé en région parisienne, à Domont, pour jouer le trophée Jean Prat. J’ai finalement rejoint le PUC Rugby en 2006 par le biais de copains. D’abord comme joueur puis en tant qu’entraîneur.
Comment es-tu arrivé dans le monde du rugby ?
À la base je faisais du ski en club. J’en fais encore beaucoup aujourd’hui. J’ai pratiqué aussi d’autres sports comme le tennis, l’escalade ou le football. Je suis arrivé dans le milieu du rugby par des potes du collège dans lequel j’étais.
Quand es-tu arrivé au PUC ? Et qu’y as-tu fait ?
Je suis arrivé au PUC Rugby comme joueur en 2006. J’y ai joué 3 ou 4 saisons puis j’ai basculé en tant qu’entraîneur sur le groupe de l’équipe première. J’entraînais à l’époque avec Olivier Bornes et Mathieu Rourre qui entraînait la première et qui était responsable du pôle France à Marcoussis.
L’année juste avant d’entraîner les seniors, j’étais sur l’équipe des cadets avec François Miquet (ancien joueur du PUC).
Quel est ton attachement pour le PUC Rugby ?
Je viens d’un village de campagne où on vit un peu en bande avec toutes les générations (les plus vieux et les plus jeunes, filles et garçons…). J’ai tout de suite retrouvé ce côté villageois avec le PUC Rugby. Une bande au milieu du bois de Vincennes. J’ai adoré partager des moments avec tous les gens que j’ai pu croiser.
C’est en quelque sorte une franc maçonnerie du rugby. Quand tu as porté la violette au moins une fois, tu fais partie de la famille. C’est une identité à part qui n’a besoin de personne d’autre.
Il existe une véritable éthique puciste.
Une anecdote à nous raconter ?
La première qui me vient en tête ce sont les 400 qu’on organisait dans le TGV. On faisait faire l’inventaire du wagon bar et on achetait tout ! Ensuite on organisait le 400 avec le contrôleur et les clients de la SNCF. Quand on arrivait à la gare, Sacha nous attendait avec des tables déjà préparées avec tout l’apéro pour continuer la soirée…
L’autre anecdote qui me vient à l’esprit et qui a bouleversé tout le club, c’est le décès d’Ulysse Péna, le frère de Léo. Je me rappelle les obsèques très poignantes. On a passé toute la semaine ensemble pour préparer les maillots. On avait cousu un bandeau noir sur le C du PUC des maillots afin qu’il ne reste plus que les initiales d’Ulysse. Une très grosse unité entre le staff, les joueurs, les dirigeants et tous les adhérents du club.
Quel est ton meilleur souvenir avec le PUC Rugby ?
Une tournée à Sitges, en Espagne, organisée par l’équipe 3 du PUC. On a passé 3 jours incroyables à faire la fête. Et on a fini embarqués par la Guardia Civil (la police nationale) car on avait « emprunté » des voiturettes de plage.
Tout au long de ma carrière de joueur ou d’entraîneur, ça n’a jamais été une contrainte d’aller à l’entraînement et on passait toujours de supers moments.
Ces souvenirs sont au-delà du rugby, ce sont des aventures humaines exceptionnelles !
Peux-tu nous rappeler ce que tu as fait après le PUC Rugby ?
Après le PUC, j’ai entraîné les espoirs du Stade Français, j’y ai retrouvé un ancien du PUC : Bertrand Terrier.
Je suis ensuite passé par le centre de formation du Racing, avec à la clé un titre de champion de France en espoir et la nomination comme meilleur centre de formation.
En 2015, je suis retourné au Stade Français où j’entraînais les pro avec Gonzalo Quesada. Nous finissons champion de France en battant Clermont en finale.
Par la suite, j’ai décroché un titre de champion de France de Pro D2 avec Oyonnax en 2017.
En 2019, j’ai rejoint le club d’Angoulême en tant que directeur sportif. Je suis parti prématurément car, pour le coup, certaines relations humaines ne fonctionnaient pas.
Aujourd’hui, je suis consultant au club de Limoges et j’ai quelques missions avec des club étrangers qui me contactent (Afrique du sud, Japon). Nous avons décidé avec ma famille d’avoir un mode de vie plus posé.
Quelles sont tes passions en dehors du rugby ?
Comme je l’ai dit, je suis un passionné de ski.
J’adore aussi le vin. J’ai monté une structure, Vino Clandestino, dont l’activité est le négoce de vins. Nous vendons des cuvées que nous faisons ou des vins du monde que l’on ramène de voyages à thème œnologique. C’est une passion que je partage d’ailleurs avec quelques pucistes.
Si tu devais résumer le PUC Rugby en un seul mot ?
Humour et élégance.
Un petit mot pour finir ?
J’aimerais bien que le PUC passe ce cap et atteigne la fédéral 1 et reprenne un leadership parisien derrière les grosses locomotives que sont le Stade Français, le Racing 92 et Massy.
Aujourd’hui, on voit de nouveaux clubs émerger comme Suresnes, Drancy… Mais le PUC est un club particulier et sa place est vraiment au meilleur niveau.
Continuez à avancer et à performer !