Frédéric Saint-Sardos, ancien joueur et entraîneur de l’équipe première.
D’où viens-tu et quel âge as-tu ?
J’ai 57 ans, je suis né à Toulouse et j’ai passé 15 ans de ma vie en Charente-Maritime, 15 ans entre Toulon et Nice et 25 ans à Paris.
Que fais-tu dans la vie ?
Je suis vice-président d’une agence de publicité chez Havas Play.
Comment es-tu arrivé dans le monde du rugby ?
C’est grâce à mon père qui était entraîneur d’une équipe de troisième division à Rochefort-sur-Mer. À l’époque, on battait La Rochelle sur nos confrontations de l’école de rugby. Je suis ensuite arrivé en Cadet à La Seyne-sur-Mer.
Quand es-tu arrivé au PUC ?
Je suis arrivé au PUC été 1993.
Peux-tu nous raconter ton passage au club en quelques mots ?
C’était à un moment de ma vie où je voulais accélérer ma carrière professionnelle. En même temps, j’avais envie de retrouver Daniel Herrero qui avait été mon entraîneur à Toulon. Je connaissais un peu le PUC, j’avais croisé quelques joueurs quand j’étais en Équipe de France Universitaire (Paul Régingot…). J’avais bien idée de l’état d’esprit du club. Le projet mis en place par Daniel de remonter le club en 1e division m’a intéressé.
Quel est ton dernier souvenir en tant que joueur ?
J’en ai plusieurs qui me reviennent en tête.
Un super match contre Biarritz à Charléty où on valide la remonté en 1e division. Beaucoup d’émotions et une grande fierté pour Daniel Herrero et Jacques Dury, respectivement manager et entraîneur à l’époque.
Et puis celui à Mayol l’année d’après où l’on perd d’un ou deux points alors que j’ai raté 4 transformations et 1 pénalité. Ça m’a fait chier pour l’équipe et pour Daniel.
Que fais-tu depuis que tu as arrêté le rugby ?
J’ai cherché à développer mon parcours professionnel. Je me suis concentré aussi sur ma vie familiale. Aujourd’hui j’ai 4 enfants et je travaille dans le secteur où je souhaitais évoluer.
Quand on a eu la chance de pouvoir en partie vivre de sa passion, c’est compliqué d’en retrouver autant dans son quotidien professionnel alors je suis plutôt content aujourd’hui.
Aurais-tu une anecdote à nous raconter ?
J’ai entraîné le PUC quand on a été champion de France en Fédérale 2. J’avais complétement quitté le monde du rugby. J’étais sur la plage à Biarritz et il y a Mathieu Rourre qui m’appelle pour me proposer de venir entraîner l’équipe première du PUC.
Au premier entraînement on était 70. Il n’y avait pas de terrain, on était à Saint-Cloud dans un près, et j’étais tout seul face aux joueurs.
Petit à petit on a réussi à se structurer et on finit champion de France de Fédérale 2.
Vincent Moscato n’avait plus autant de disponibilité qu’avant, mais il a joué le jeu car à chaque fois qu’on a eu besoin de lui, il nous filait un coup de main. Pour le match de la finale, il était parti dans les vestiaires car il ne voulait pas voir la pénalité qui nous permettait d’égaliser à la dernière minute. Il est revenu du vestiaire après la pénalité, mais surtout après l’essai de la victoire ! Et on finit champion de France de Fédérale 2.
Ça représente heureusement et malheureusement le club pendant la période où j’y étais. On vit de la meilleure façon possible avec ce que l’on a. Et on en garde des souvenirs incroyables.
As-tu des passions en dehors du rugby ?
Le sport en général et la musique.
Si tu devais résumer le club en un mot ?
Pour moi c’est un club généreux, accueillant et complétement fou. Il existe dans ce club une espèce d’insouciance. C’est un club qui se fait sa propre réalité et que les autres ne comprennent pas. La réalité quand tu es au PUC c’est que tu es ailleurs.
Un petit mot pour finir ?
J’ai fait quelques clubs et notamment Toulon et Colomiers auxquels je suis profondément attaché. Mais quand on me demande qui je supporte chaque année, mon club reste quand même le PUC. Le PUC s’est construit dans son histoire en accueillant des joueurs d’autres clubs, de province notamment, des étudiants qui venaient à Paris pour leurs études et voulaient continuer à jouer. Le PUC a toujours été le club de tous les clubs et j’espère que ça reste le même état d’esprit encore aujourd’hui. C’est pour cela que mon club c’est le PUC.