C’est dans une atmosphère conviviale et détendue que le gymnase Blanqui a accueilli ce mardi exceptionnel, le 8 février, un cours de judo pas comme les autres. En effet, les jeunes judokas du PUC Judo ont pu profiter d’un moment de partage exceptionnel en compagnie de Laura Martinel, DTN du judo argentin et coach de la judokate Paula Pareto (championne olympique à Rio en 2016 et médaillée de bronze à Pékin en 2008) et de Brigitte Deydier, triple championne du monde de judo, médaillée d’argent aux JO de Séoul en 1988, membre du PUC depuis de nombreuses années et vice-présidente du PUC judo.
Agés de 4 à 14 ans et répartis en deux cours, de 17h15 à 18h15 pour le baby judo et de 18h15 à 19h30 pour les plus vieux d’entre eux, les pucistes ont, tour à tour, pu apprendre le temps d’un entraînement, auprès de grandes dames du judo. Car mis à part leur palmarès conséquent, Laura Martinel et Brigitte Deydier sont aussi très haut gradées, 8ème dan, et font ainsi partie d’une certaine élite du judo.
Une façon aussi pour les jeunes pousses du club, entraînées par Johann, de se rendre compte de la chance qu’ils ont de pouvoir pratiquer le judo de façon aussi accessible, avec de belles infrastructures. Car comme le témoigne Laura Martinel, l’accès au sport et au judo n’est pas aussi aisé partout, notamment en Argentine où les conditions ne sont pas toujours idylliques.
Laura Martinel:
“Il y a du judo aussi, mais les jeunes sont souvent plus grands. Ce n’est pas non plus aussi divisé par âge et ils sont donc souvent regroupés jusqu’à 12 ou 13 ans. C’est très intéressant de voir qu’ils peuvent être pratiquement autant de jeunes garçons et de jeunes filles du même âge ou presque. Ça me fait plaisir, c’est très beau. En Argentine, il y a des clubs privés, mais il y a aussi des écoles publiques qui essayent de favoriser l’accès au judo de façon gratuite pour ceux qui n’ont pas les moyens de le pratiquer par eux-mêmes.”
Un développement du judo au pays du tango qui doit d’ailleurs beaucoup aux différents titres acquis par Paula Pareto qui a permis de donner un coup de projecteur sur son sport.
Alors, voir de nombreux jeunes commencer le judo aussi tôt, c’est aussi une satisfaction qui met en lumière un cadre adapté à la pratique du judo pour les plus petits. Des judokas qui peuvent aussi s’appuyer sur une équipe de professeurs très large, qui présentent différentes spécialités, qui permettent donc un apprentissage plus poussé du judo. Un aspect souligné par Laura Martinel mais aussi Véronique Rousseau, présidente du PUC judo et loin d’être la dernière à trouver des idées pour innover au sein du club et pousser les jeunes à progresser.
Véronique Rousseau:
“L’excellence se traduit dans la pluralité des professeurs, qui ont chacun une orientation et une spécialité différente, ce qui fait la richesse de l’enseignement. Que ce soit au niveau de la pédagogie, dans leurs techniques et dans l’approche qu’ils ont du judo. C’est un effectif très riche parce qu’il y a une équipe d’enseignement conséquente. Il y a Sofiane, Victorien, Bernard qui est spécialiste des katas, Rémi, Johann. C’est vraiment une porte ouverte pour chaque puciste.”
Mais la présidente tient aussi à souligner que si le PUC se diversifie autant dans sa façon de faire grandir les jeunes, c’est aussi parce que la compétition est loin d’être le seul moteur du club. Le développement personnel en est un autre, et il répond parfaitement à la devise actuelle du judo puciste, orientée vers le plaisir de la pratique.
“Le PUC judo est orienté vers l’esprit, de “chacun son challenge”. Parfois le challenge c’est avoir plus confiance en soi, c’est oser tenter plus de techniques, c’est canaliser son énergie. Non seulement il y a une orientation pour ceux qui veulent faire de la compétition, mais ce n’est pas la compétition avec tous les sacrifices que ça engendre. On veut que le plaisir reste le moteur, que ça soit au niveau de la compétition, mais on veut également que les jeunes pratiquent du sport par plaisir, que ça reste le moteur et qu’ils créent des habitudes de vie qu’ils gardent lorsqu’ils seront adultes. On veut aussi qu’ils aient la possibilité de pratiquer un peu plus de judo. Lorsqu’ils arrivent au PUC, ils ont la possibilité de faire aussi bien un cours, que quatre cours, au niveau de l’éveil judo. Le judo c’est une bonne base malgré tout, peu importe les choix futurs, cela reste une base d’apprentissage de l’activité physique parce qu’ils ont la possibilité de courir, de faire des exercices, de rouler, de chuter, d’avoir une notion du corps dans l’espace. Et puis on a cet apprentissage de l’anglais avec Rebecca qui ajoute une note culturelle et d’apprentissage très sympathique.” Véronique Rousseau
Car la présence de ces deux grandes championnes n’était pas la seule attraction de cette soirée d’entraînement. Effectivement, comme chaque semaine, les jeunes sociétaires du PUC ont pu profiter d’un cours d’anglais, judogi sur le dos, que leur délivre depuis plusieurs années maintenant Rebecca, une Américaine vivant à Paris. Un apprentissage ludique, adapté et en douceur qui plaît aux enfants.
“J’essaye d’intégrer un peu du langage du judo dans les cours d’anglais. On apprend les couleurs des ceintures de judo. On a appris le code moral du judo, on apprend certains gestes et certaines positions et sinon, nous apprenons des choses très pratiques comme comment se présenter ou du vocabulaire qui peut être pratique aux enfants. On fait ça de manière très courte, on le fait pendant 5 ou 10 minutes maximum, parce que les petits n’ont pas une attention très longue. J’ai même eu une petite fille la semaine dernière qui m’a dit que c’était sa partie préférée du cours de judo. J’adapte un peu les niveaux avec les plus grands et on apprend d’autres choses parce que certains ont déjà un bon niveau d’anglais donc on fait des phrases, etc., mais ça se passe de la même manière. Beaucoup de grands sont là depuis 3 ou 4 ans avec moi, je les connais depuis tout petit et donc on peut faire évoluer les choses.” Rebecca
Un apprentissage de l’anglais qui correspond aussi parfaitement à l’esprit du judo, mais surtout à l’esprit PUC, comme le décrit Brigitte Deydier, qui a semble-t-il déjà quelques idées d’avenir.
“C’est l’esprit du PUC. C’est ouvrir les jeunes sur le monde, c’est l’esprit universitaire, c’est l’ouverture. Sur ces tranches d’âges il y a beaucoup de monde et c’est bien, parce que c’est très bon pour les jeunes au niveau de la coordination et de la mobilité, etc., mais c’est aussi vrai que le judo est un sport où les pédagogies ont été très bien développées pour chaque tranche d’âge. Véronique Rousseau la présidente est toujours à la recherche de quelque chose en plus à montrer aux jeunes. On a fait beaucoup d’interventions sur la culture judo, sur le Japon, avec l’intervention de japonais. Et puis aujourd’hui on est sur un nouveau cycle avec l’anglais, pour qu’ils n’aient pas de blocages plus tard. Le judo c’est une ouverture sur d’autres choses. Avec la venue de Laura Martinel on se dit que peut-être un jour on fera des cours en espagnol. Peut-être pas avec les tout petits, mais avec les plus grands pourquoi pas.” Brigitte Deydier
Une collaboration internationale qui ouvre donc de nouvelles opportunités et qui pourrait bien se développer au niveau supérieur comme l’évoque Laura Martinel qui pense déjà à la suite et à de possibles rencontres internationales chez les seniors.
“Nous essayons de voir avec Véronique Rousseau pour évaluer les possibilités pour que nos équipes viennent s’entraîner au club ce qui serait une très bonne chose pour nous.” Laura Martinel
Porté par de riches projets et par une multitude de judokas en herbe, l’avenir s’annonce radieux au PUC judo.
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