Puciste un jour

Frédéric Gourdon, ancien joueur senior

D’où viens-tu et quel âge as-tu ?

Je suis originaire de Nantes et j’ai 56 ans.

Que fais-tu dans la vie ?

Je suis avocat, spécialisé en droit des affaires, principalement en droit des sociétés.

Comment es-tu entré dans le monde du rugby ?

Grâce à un collègue de mon père qui avait beaucoup joué au rugby dans le Sud-Ouest. Sur ses conseils, mes parents qui ne connaissaient rien à ce sport et qui cherchaient un moyen pour canaliser mon énergie, m’ont pris ma première licence au Stade Nantais Université Club (SNUC), devenu le Stade Nantais. J’y ai joué pendant 12 ans, des poussins aux juniors. Je n’ai plus jamais quitté le monde du rugby depuis.

Quand es-tu arrivé au PUC ?

En 1986. Je me suis inscrit en fac de droit à Paris après mon bac. Au SNUC, j’avais joué avec un pote qui venait du PUC. C’est grâce à lui si j’ai découvert ce club car je ne connaissais personne en arrivant à Paris.

Peux-tu nous résumer ton histoire avec le club en quelques lignes ?

C’est une belle histoire.

L’année après mon arrivée, en 1987, j’ai eu la chance de jouer dans l’équipe championne de France Crabos. C’était un truc de fou pour moi qui venais de Nantes. Je me fais toujours chambrer par mes potes car il parait que j’en parle encore beaucoup (rires). Je crois que c’est le dernier titre national chez les jeunes gagné par le PUC et ça a été mon « heure de gloire ».

Ce club m’a apporté énormément sur le terrain parce ce qu’il y avait un très bon niveau, que ce soient les joueurs ou les entraineurs. J’ai eu la chance de jouer avec de très bons joueurs. Je pourrais en citer beaucoup. Je me souviens notamment de Claude Haget avec lequel j’ai eu la chance de faire mes premiers matchs en arrivant en seniors. Super joueur et super mec.

J’ai également une pensée toute particulière pour Philippe et William Rebeyrotte, Laurent et Benoit Vallette-Viallard, tous formés au club et profondément pucistes. Leurs papas étaient nos dirigeants en Crabos. Je jouais avec Philippe, Laurent et Benoit qui nous a quitté, dans l’équipe championne de France Crabos alors que William (le petit frère de Philippe) qui était tout jeune à l’époque, nous accompagnait lors de nos déplacements en phase finale. William est devenu ensuite champion du monde universitaire.

J’associe également beaucoup le PUC à la découverte de la vie parisienne pour le provincial que je suis.

Quel est ton dernier souvenir en tant que joueur ?

J’ai beaucoup de souvenirs avec ce club. La finale en Crabos contre l’USAP n’est pas mon dernier souvenir mais nécessairement le plus fort. Notre parcours pendant les phases finales a été incroyable, avec une grosse solidarité entre nous et un super entraineur, Daniel Bouthier, sans lequel nous n’aurions jamais pu gagner ce titre (et que j’embrasse s’il nous lit).

Aurais-tu une anecdote à nous raconter ?

J’ai de très nombreuses anecdotes, principalement autour des troisièmes mi-temps qui étaient souvent grandioses au PUC, notamment à l’occasion des retours de déplacements en général très mouvementés (rires).

Je repense toutefois à une anecdote à l’occasion de mon premier match en équipe 1 lors d’un déplacement difficile à Montchanin. Il y avait plein de monde dans les tribunes et au bord du terrain. Sur l’un de nos premiers ballons, au bout de cinq minutes de jeu, on est dans notre en-but et sur une passe de Pascal Fauthoux (que j’embrasse également), qui voulait tenter une relance de 100 mètres pour les déstabiliser, je fais un en-avant dans l’en-but… On se fait renverser sur la mêlée juste derrière et on prend une branlée. Je me suis fait chambrer par le public pendant tout le match (rires), et atomisé la semaine suivante par l’entraineur de l’époque, devant tout le groupe, lors d’un entrainement à La Cipale.

As-tu des passions en dehors du rugby ?

Le sport en général. J’essaye d’en faire autant que possible, mais ma passion pour le rugby est assez débordante.

Si tu devais résumer le club en un seul mot ?

Un état d’esprit particulier, avec du talent sur le terrain et une forme d’insouciance en dehors, qui rend ce club unique.

Un petit mot pour finir ?

Des remerciements aux dirigeants, entraîneurs ou joueurs que j’ai pu rencontrer au club. Le PUC m’a beaucoup apporté, m’a permis de vivre pleinement ma passion pour le rugby et de m’intégrer dans la vie parisienne. J’y ai également rencontré des amis pour la vie, certains avec lesquels je suis toujours très proche.

Je souhaite également dire à la génération actuelle qu’il est important d’entretenir cet « ADN puciste », mélange de jeu, de résilience et d’un peu de folie sur et en-dehors du terrain, surtout quand il y a des moments plus difficiles et que les résultats sportifs ne sont pas toujours au rendez-vous.

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