Romain Diez, ancien joueur senior
D’où viens-tu et quel âge as-tu ?
J’ai 37 ans je suis né à Paris. Je suis originaire de Corse, mais je suis un vrai titi parisien, j’ai toujours habité dans Paris intramuros entre les 14e, 3e et 12e arrondissements.
Que fais-tu dans la vie ?
Je suis DJ, je travaille dans le milieu de la nuit. On organise des soirées notamment à la Machine du Moulin Rouge.
Je m’occupe également un peu de l’artistique des soirées.
Comment es-tu entré dans le monde du rugby ?
Mon grand frère jouait au rugby à l’OP15, qui est aujourd’hui le club du RCPXV. On allait souvent le voir en famille et on faisait les déplacements pour le voir en match.
Moi j’ai commencé par le foot mais à force d’aller voir mon grand frère, j’ai finalement rejoint le monde de l’ovalie et je suis arrivé à l’OP15 en 2e année poussin.
Je jouais pilier droit et j’ai fait un petit passage au talon.
Quand es-tu arrivé au PUC Rugby ?
Je suis arrivé au PUC en benjamin pour des raisons géographiques. Le club était plus facile d’accès pour mes parents.
À l’époque c’était Patrick Lauga qui entraînait et il y avait aussi son fils Martin qui jouait avec nous.
Je suis parti du club après ma dernière année junior. Je me suis engagé au Stade Français à la suite d’une participation à la sélection France Est avec Fabrice Landreau. Il m’avait convaincu de venir au Stade Français. J’y étais allé avec mon meilleur ami Pierre Alain. Nous n’y sommes restés que deux semaines car on ne se sentait pas à notre place dans ce nouveau club et on est vite retourné au PUC.
J’ysuis resté de 19 à 32 ans en senior et j’ai terminé ma carrière de joueur au club.
Peux-tu nous résumer ton histoire avec le club en quelques lignes ?
C’est la rencontre d’un monde de potes, d’une famille. Mon père est rentré un peu dans le truc en devenant dirigeant lorsque j’étais dans les catégories jeunes.
Ça a été comme une série télé, saison après saison, avec des hauts et des bas, mais surtout beaucoup de potes. J’y ai rencontré mon meilleur ami. J’étais d’ailleurs son témoin de mariage, il n’y a pas longtemps.
En dehors du terrain, il y a un lien indéfectible qui s’est créé entre nous tous. C’est vraiment une deuxième famille.
Quel est ton dernier souvenir en tant que joueur ?
Mon dernier match : notre jubilé avec Pierre Alain, on avait décidé de finir ensemble. On joue Rennes et on les bat à la Cipale alors qu’il faisait partie du top3 de notre poule et qu’ils nous prenaient de haut avant le match.
Il y avait des photos sur les murs des vestiaires. J’étais capitaine, mais je n’arrivais pas trop à sortir les mots dans les vestiaires, il y avait beaucoup d’émotion. Ce sont les autres gars de l’équipe qui ont pris la parole.
J’avais l’impression de revoir toutes mes années passées avec la violette.
Aurais-tu une anecdote à nous raconter ?
J’ai un souvenir toujours assez présent des retours en bus. On ne gagnait pas forcément les matchs, mais le PUC c’est aussi ça : il y a le terrain et l’après-match qui sont très importants tous les deux.
On les rendait dans des états catastrophiques et ce n’est pas forcément super. Mais ces retours faisaient que tu créais des liens qui permettaient de revenir à l’entraînement la semaine d’après.
Il y a aussi un souvenir plus sportif lorsque j’étais en cadet. On fait la phase finale du championnat de France à la suite d’une super saison où l’on est champion d’Île-de-France contre le Stade Français. On joue la phase finale du championnat de France et on perd contre Mont-de-Marsan en demi-finale.
As-tu des passions en dehors du rugby ?
La musique évidemment qui occupe une grande place dans ma vie.
Le sport en général, j’aime bien tous les sports collectifs. Je suis pas mal la NFL.
Tout le domaine culturel en général : le cinéma, les jeux vidéo… Tout ça.
La bouffe aussi, sacré non de dieu, ça me perdra ! (rires)
Si tu devais résumer le club en un seul mot ?
Famille ! Et comme dit la chanson : non, non, le PUC n’est pas mort.
Un petit mot pour finir ?
Je pense à la violette et je me dis toujours qu’on est de passage dans un club avec une histoire tellement forte. En plus dans un club centenaire, ce qui n’est pas commun.
On essaye de faire au mieux pour ceux qui l’ont déjà portée et qui la porteront. C’est un legs d’une certaine manière.