Puciste un jour

Stéphane Eymard, ancien entraîneur seniors

Comment es-tu rentré dans le monde du rugby ?

J’ai commencé par pratiquer le football pendant deux ans. Cependant, dans ma famille, c’était plutôt le rugby qui dominait. Mon père était un ancien rugbyman, et j’avais aussi des amis qui jouaient en club. Vers l’âge de 8 ou 9 ans, mes parents m’ont inscrit dans un club de rugby. C’est donc grâce à ma famille et à mes amis que je suis entré dans cet univers.

Quel a été ton parcours en tant que joueur ?

J’ai commencé par le club d’Ussel, en Corrèze, qui évoluait à l’époque en première division du championnat de France en groupe B. Après mes études, je suis monté à Paris pour exercer ma profession de professeur d’Éducation Physique et Sportive. J’ai d’abord joué à Saint-Denis pendant quelques saisons, avant de rejoindre le PUC, car des amis m’en avaient beaucoup parlé et je connaissais la réputation du club. À mon arrivée, je n’avais quasiment plus l’intention de jouer, mais j’ai tout de même participé à quelques matchs avec l’équipe 3. Finalement, je me suis entièrement consacré à l’entraînement.

Que fais-tu aujourd’hui ?

Aujourd’hui, je travaille pour la Fédération Française de Rugby. Je suis responsable de l’Académie Pôle Espoirs Rugby de Clermont-Ferrand et également entraîneur du pôle jeunes de l’ASM.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de te lancer dans une carrière d’entraîneur ?

Cette carrière d’entraîneur n’était pas forcément planifiée. J’étais professeur d’EPS, mais en parallèle de ma carrière de joueur, j’entraînais et formais des entraîneurs dans le cadre du Diplôme d’État ou des Brevets Fédéraux. Je savais que je finirais par entraîner, mais je ne pensais pas que j’en ferais une véritable carrière. Je n’arrivais plus à concilier mon métier de professeur et mon rôle d’entraîneur. Comme je passais de plus en plus de temps dans le rugby, mon emploi du temps s’est naturellement réorienté vers cette activité. Les formations et d’autres expériences m’ont offert de belles opportunités. J’ai été contacté par le Racing 92 et le Stade Français, mais j’ai finalement choisi la proposition de la Fédération, qui m’a offert la chance de reprendre et de gérer le Pôle Espoirs à Ussel.

Comment es-tu arrivé au PUC ?

Un peu par hasard. C’était un club que je convoitais depuis plusieurs saisons, mais, pour diverses raisons, je n’avais pas pu y aller à l’époque où je suis monté à Paris. J’ai été attiré par l’état d’esprit du club et ce que m’en disaient mes amis qui y jouaient. À la fin de ma carrière de joueur, mon nom a été évoqué et j’ai intégré le club lors de la saison 2006-2007. J’y suis resté jusqu’en 2015, avant de partir pour le Pôle Espoirs d’Ussel.

Quel est ton plus beau souvenir ?

J’ai de nombreux souvenirs mémorables. Par exemple, on faisait souvent des petites tournées en fin d’année avec certains joueurs de l’équipe 3 et les entraîneurs qui les accompagnaient. Ces moments étaient fantastiques : on partait pendant trois jours, généralement pour un tournoi de beach rugby, et il y avait aussi beaucoup de moments festifs. On arrivait à allier compétitions et moments conviviaux dans une ambiance très spéciale. Mais ce que je retienssurtout, ce sont les liens que j’ai créés avec les membres du club, en particulier avec les entraîneurs qui sont devenus de grands amis avec qui je suis toujours en contact aujourd’hui.

Que représente le PUC pour toi ?

Le PUC représente un véritable examen de passage. C’est là que j’ai pu voler de mes propres ailes. Jérôme m’a confié la responsabilité de la structure du club, notamment pour alimenter le processus de recrutement en fonction des moyens à notre disposition. J’ai pu y apporter ma vision du jeu. C’était un véritable laboratoire expérimental, même si je me devais d’obtenir des résultats. Le PUC m’a permis de me construire à la fois en tant qu’individu et en tant qu’entraîneur. J’y ai forgé de grandes amitiés et ce club a accéléré ma carrière. Il y a une légèreté particulière dans ce club : il faut être aussi professionnel que possible pour former les joueurs, en étant précis sur les temps d’entraînement, mais à côté de cela, on trouve des moments simples et familiaux. Il incarne vraiment des valeurs humaines. Le PUC est essentiel à mes yeux, c’est un véritable catalyseur d’amitiés.

Qu’est-ce qui caractérise ce club ?

Le PUC se distingue par la rigueur avec laquelle il aborde son travail, sans jamais se prendre trop au sérieux. C’est un club historique, avec beaucoup de classe et d’élégance. C’est un club parisien où les étudiants et les joueurs viennent de tous horizons. Il dégage une atmosphère agréable, un équilibre entre performance et plaisir. On a envie de performer et de gagner, mais il ne s’agit pas seulement des résultats. Ce qui compte, ce sont aussi les moyens que tu mets en place pour y arriver. Le PUC véhicule une philosophie qui me plaît et qui me correspond. Bien sûr, l’objectif est de former des joueurs, mais de façon simple et sans complication.

Un petit mot pour finir ?

Il n’y a pas une semaine sans que je ne regarde les résultats sportifs des catégories du club. Même si, aujourd’hui, il m’est difficile de revenir à Paris, je garde le contact avec les différents acteurs du club du mieux que je peux.

Je lui souhaite de perdurer et d’écrire la plus belle histoire possible.

Stéphane Eymard, ancien entraîneur seniors

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