François Miquet, ancien joueur senior
D’où viens-tu et quel âge as-tu ?
J’ai 43 ans et je suis né à Paris. J’ai toujours vécu dans le 13e arrondissement. Je me suis expatrié pendant quelque temps dans le 14e, mais j’ai fini par revenir dans le 13e.
Que fais-tu dans la vie ?
Je suis enseignant d’arts plastiques à Vitry-sur-Seine dans un collège REP (réseau d’éducation prioritaire). Je suis également expert numérique pour le Ministère de l’Éducation nationale dans le domaine des arts plastiques.
Comment es-tu entré dans le monde du rugby ?
Par le biais d’un copain quand j’avais 8 ans. Il était originaire du Sud-Ouest. J’ai commencé à jouer au rugby quand il est arrivé sur Paris.
J’avais un gabarit plutôt adéquat puisque j’étais assez trapu. Il m’a proposé de venir au PUC.
Quand es-tu arrivé au PUC ?
Je suis arrivé au club en 1988 et j’ai connu le vieux Charléty pendant 1 saison. À l’époque il n’y avait pas de terrain à la Cité Universitaire et je ne sais pas comment était la Cipale. On s’entraînait donc à Charléty avec la vieille piste cendrée autour du terrain.
J’ai toujours joué au PUC. De poussin jusqu’en senior. Je continue le rugby à 5 le lundi soir. Je dois être un de ceux qui comptent le plus de licences au club (rires).
Peux-tu nous résumer ton histoire avec le club en quelques lignes ?
Quand j’ai commencé, c’était l’ancien Charléty. Il a été détruit l’année d’après, en 1989, donc nous n’avions plus de terrain. On devait s’entraîner au Carrefour Pompadour à Choisy-le-Roi. On s’entraînait avec le club local.
À l’époque, on avait Sylvain Deroeux et David Aucagne qui nous avaient entraînés à l’École de Rugby. On a fait de très gros voyages qui étaient toujours supers comme celui à l’île de La Réunion.
Ensuite j’ai fait mes classes en cadets et juniors. C’était Jacques Dury et Christian Ladoge qui nous entraînaient.
J’avais un petit gabarit donc je jouais demi de mêlée. J’ai commencé à m’étoffer physiquement sur la fin de mes années junior. Quand je suis passé avec les seniors j’ai été repositionné au poste de 3e ligne.
Avec l’arrivée de Xavier Blond, j’ai fait mes premières classes en équipe première au poste d’ailier. On était en Fédérale 1 à l’époque. J’ai connu différents entraîneurs qui sont passés par le club comme Vincent Moscato et également les différents joueurs qui sont venus agrémenter l’équipe première.
J’ai continué ma carrière jusqu’en 2004 où l’on est champion de France de Fédérale 2 et où l’on remonte en Fédérale 1 pour la saison d’après.
J’ai arrêté de jouer avec l’équipe première en 2010 et j’ai commencé le R5.
Mon fils commence lui aussi le rugby, cette année au club avec les cadets.
Quel est ton dernier souvenir en tant que joueur ?
Mon dernier souvenir en tant que joueur, c’est un match que l’on perd en 1/16e de finale en Fédérale 2.
Mais mon dernier gros souvenir, c’est le titre de champion de France en 2004. On avait une très belle équipe de potes avec Frédéric Saint-Sardos qui nous entraînait.
Aurais-tu une anecdote à nous raconter ?
Les gros souvenirs que j’ai, ce sont les retours de match. Quand on allait jouer contre les équipes de l’Est de la France et que l’on faisait les retours en train. À l’époque, on arrivait à bloquer entièrement le wagon-bar. On mettait tout ce qui était liquide au sol et c’était parti pour les 400 mètres. En général, c’étaient les joueurs qui venaient d’arriver et qui faisaient leur premier match. Ils avaient la chance de pouvoir faire ce rituel. Et il y avait bien sûr Sacha qui nous attendait à l’arrivée sur le quai de la gare.
Il y a aussi les souvenirs après la victoire en finale de championnat de France de Fédérale 2. On a fait la fête pendant 1 semaine. Certains avaient de tous petits yeux et ne savaient plus trop si c’était le jour ou la nuit (rires).
As-tu des passions en dehors du rugby ?
J’aime beaucoup l’art, les musées et les différentes expositions à Paris. C’est aussi pour ça que je n’ai jamais quitté Paris.
Je suis toujours partagé entre mes études artistiques et le rugby. J’ai réussi à cultiver ces deux passions durant une bonne partie de ma vie.
Si tu devais résumer le club en un seul mot ?
En un mot : la fraternité.
Ça a toujours été un club de copains malgré les galères qu’on a pu rencontrer. Les joueurs restent là parce que c’était un club de copains avec une ambiance et une atmosphère particulière.
Un petit mot pour finir ?
La clé de la réussite, c’est de mettre le paquet sur les jeunes. Il faut continuer ce travail de formation qui est une marque de fabrique de ce club. C’est ce qui fera que le PUC bandera encore.