Le 16 novembre 2024, le PUC Basket a organisé un colloque pour célébrer son centenaire. Le thème abordé était : « Sport et éthique : une impossible conjonction ?”. Universitaires, dirigeants, entraîneurs, parents et anciens champions ont partagé leurs réflexions au cours de trois tables rondes.
1. Sport et éthique : une cohabitation impossible ?
La première table ronde a souligné la diversité des pratiques sportives : haut niveau, sport-santé, loisir ou amateur. Chaque pratique poursuit des objectifs différents, mais toutes peuvent être marquées par des dérives similaires.
Les intervenants ont dénoncé les abus physiques et psychologiques liés à la quête de performance. Ces pressions entraînent parfois dépressions, dopage ou maltraitance chez les athlètes.
Toutefois des comportements antisportifs, du racisme et du sexisme sont aussi observés à tous les niveaux de pratique sportive.
La médiatisation et l’argent ont été critiqués pour leur rôle dans la marchandisation des corps et la banalisation des dérives.
Les intervenants ont appelé à une moralisation du sport. Ils ont dénoncé les scandales politiques et financiers nuisant aux valeurs sportives.
2. Sport et éthique : des relations de dépendance
Cette table ronde a abordé les relations entre clubs, sportifs et parents. Des conflits peuvent naître entre leurs attentes respectives.
Créer un projet de club clair, basé sur des valeurs partagées, est essentiel pour éviter ces tensions.
La contractualisation entre clubs, sportifs et parents a été proposée. Elle pourrait inclure des sanctions en cas de manquement.
Toutefois, un club doit aussi promouvoir des valeurs sociales comme le respect, la solidarité ou l’inclusion, au-delà des performances.
Former dirigeants, éducateurs et sportifs est indispensable pour prévenir les dérives. L’éthique doit devenir un pilier du fonctionnement des clubs.
3. Sport et éthique : vers une nécessaire conciliation
La troisième table ronde s’est concentrée sur le rôle des fédérations dans la promotion de l’éthique.
Les intervenants ont évoqué l’importance des chartes éthiques. Ces documents doivent être appliqués et évalués régulièrement.
La nouvelle Charte d’éthique et de déontologie du CNOSF (2022) a été présentée comme un modèle à suivre.
Protéger les athlètes contre les abus et maltraitances reste une priorité pour renforcer l’éthique dans le sport.
Former l’ensemble des acteurs du sport est essentiel pour prévenir les dérives et respecter les valeurs fondamentales.
Une conclusion tournée vers l’avenir
Le colloque a souligné l’importance d’un engagement individuel et collectif pour défendre les valeurs sportives.
Les intervenants ont proposé des solutions concrètes, comme le modèle des Sociétés Coopératives d’Intérêt Collectif (SCIC).
Ce modèle associe tous les acteurs dans une gouvernance transparente et réinvestit les bénéfices dans le développement des clubs.
Ensemble, clubs, fédérations et sportifs peuvent concilier sport et éthique pour bâtir un avenir plus respectueux.